Baisse des limitations de vitesse : la LDC s’oppose à l’expérimentation

En plaidant pour une diminution de la vitesse sur les tronçons dangereux, le ministre de l’Intérieur fait mine de botter en touche, face à un Conseil National de la Sécurité Routière arc-bouté sur des propositions répressives. Mais les conducteurs ne sont pas dupes : derrière cette expérimentation, c’est bel et bien la généralisation du 80 km/h qui se profile.

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Le ministre de l’Intérieur s’est prononcé ce lundi matin, à l’issue de la réunion du Conseil National de la Sécurité Routière, en faveur d’une expérimentation de la diminution des vitesses maximales autorisées à 80 km/h sur des parties du réseau secondaire jugées « dangereuses ».

La Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) dénonce cette mesure, qui, en plus de compliquer encore davantage les règles de conduite françaises et de perturber l’attention du conducteur, ressemble surtout à un écran de fumée.

En faisant mine de transiger, entre des experts partisans du « tout-répressif » et des Français excédés par cette politique de sécurité routière (ils sont, pour rappel, plus d’1,5 million à avoir signé la pétition de la LDC contre la baisse des limitations de vitesse), le ministre de l’Intérieur entérine la généralisation inéluctable de la limitation à 80 km/h sur le réseau secondaire.

 « Il existe déjà, pour les préfectures, la possibilité de diminuer la vitesse sur des tronçons dangereux, et cela ne nécessite pas d’expérimentation », souligne Christiane Bayard, secrétaire générale de la Ligue de Défense des Conducteurs. « Nous ne voyons donc pas l’intérêt d’une expérimentation, si ce n’est celui de faire entrer la baisse généralisée des limitations de vitesse par la petite porte…et, au passage, de rentabiliser toujours plus les radars, justement censés être installés dans ces fameuses ‘’zones dangereuses’’».

Cette décision vient conclure le simulacre de débat démocratique au sein du CNSR, que la LDC n’a eu de cesse de dénoncer, notamment dans le cadre de deux études. La LDC déplore notamment l’incapacité du CNSR à se sortir de ses positions dogmatiques anti-vitesse, arc-bouté sur des études scientifiques erronées et une gouvernance déséquilibrée.

La LDC incite les conducteurs à ne pas être dupes. En réalité, une fois encore, cet effet d’annonce est voué à endormir la vigilance des conducteurs. La Ligue de Défense des conducteurs va demander dans les prochains jours à être reçue par le ministre de l’Intérieur afin de connaître réellement ses intentions concernant la politique de sécurité routière française.

 

Contact :
Christiane BAYARD – Secrétaire Générale                                     
06.11.29.47.69/ 01.40.01.06.51
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