Non, la baisse de la mortalité routière n'est pas le résultat de la répression anti-vitesse !

Les chiffres récemment publiés par  la Sécurité routière pour 2013 le montrent clairement : la baisse de la mortalité routière n'est liée ni à l'intensité de la répression routière, ni à la réduction de la vitesse.

 

Le nombre de tués sur les routes françaises a encore nettement baissé en 2013 et tout le monde s'en félicite. On est passé de 3653 morts à 3268 morts, soit 385 vies épargnées.

Depuis dix ans, on nous expliquait doctement que c'était grâce aux radars et à la répression massive. Depuis que la Sécurité routière a été déclarée "grande priorité nationale" en 2002 par Jacques Chirac et que le 1er radar a été installé sur nos route en octobre 2003, le nombre d'infractions a explosé, passant de 5,5 millions par an (hors stationnement) à 17,8 millions en 2012.

"La lutte anti-vitesse sauve des vies", "les radars sauvent des vies" nous assénait-on à longueur de temps. L'équation paraissait simple et irréfutable : + de répression sur les routes = - de morts sur les routes. Et gare à celui qui osait contredire ce dogme !

Pourtant les chiffres récemment publiés par l'Observatoire national interministériel de Sécurité routière(ONISR) pour 2013 viennent contrarier cette équation simpliste.

Pas de lien entre baisse de la mortalité routière et intensité de la répression

En 2013, le nombre d'infractions a singulièrement reculé avec 1,2 million de PV en moins. Mieux ! Les infractions pour excès de vitesse déclenchées par les innombrables radars  fixes, mobiles ou mobiles embarqués qui jalonnent les routes françaises ont diminué d'un million (10,6 millions, contre 11,6 en 2012).

Pas de lien entre baisse de la mortalité routière et vitesses pratiquées

Et si certains persistent à penser que la baisse de la mortalité routière est tout de même due à la baisse de la vitesse (sanctionnée ou non) qu'ils se détrompent :

Les vitesses moyennes pratiquées sur les réseaux routiers français sont incroyablement stables depuis 2008 et s'établissent autour de 100,5 km/h sur voies rapides et de 79,5 km/h sur route.

Quant au taux de dépassement des vitesses maximales autorisées, il est tout aussi stable depuis 2008 : les excès de vitesse de plus de 10 km/h constatés lors de ces mesures faites par l'Observatoire des vitesses ne représentent que… 10 % du traffic.

Les pouvoirs publics vont avoir de plus en plus de mal à justifier l'incroyable répression par les radars qui ont encore extorqué 708 millions d'euros aux conducteurs en 2013…