Un député demande à Emmanuel Macron d'inclure la réparation des routes françaises au plan de relance économique, la Ligue de Défense des Conducteurs le soutient

La Ligue de Défense des Conducteurs, auteur de l'étude "Dégradation des routes en France : il est urgent d'agir", soutient Pierre Cordier, député des Ardennes, dans sa demande à Emmanuel Macron, président de la République, de lancer un plan d'investissement de 14 milliards d'euros visant à réhabiliter notre réseau routier. L'objectif est double : procurer de l'emploi aux corps de métiers concernés et améliorer la sécurité routière.

C'est Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques, qui l'explique : le Covid-19 représente "la crise la plus grave depuis la seconde guerre mondiale". Selon le troisième projet de loi de finances rectificative présenté le 10 juin dernier, estimant la récession économique en France à 11 % cette année, le soutien public s'élèvera à 460 milliards d'euros. Parmi les filières bénéficiaires des aides de l'Etat, mentionnons l'automobile (8 milliards d'euros), l'aéronautique (15 milliards), le tourisme (18 milliards)…

Dans le cadre du sauvetage d'urgence de pans entiers de l'économie de notre pays, la Ligue de Défense des Conducteurs salue l'initiative de Pierre Cordier, député LR des Ardennes, qui demande avec quinze autres députés de "lancer un plan d'investissement massif de 14 milliards d'euros afin de réhabiliter les routes françaises et ainsi améliorer les routes de notre concitoyens", dans une lettre adressée à Emmanuel Macron, président de la République. Dans son argumentaire, le député Cordier reprend les conclusions de notre étude publiée début 2020, intitulée "Dégradation des routes en France : il est urgent d'agir" : le facteur "infrastructure" apparaît dans 26 % des cas d'accidents mortels, tandis que les investissements ne sont pas suffisants pour enrayer l'aggravation de problèmes de nids-de-poule, de signalisation au sol effacée, d'ornières ou autres affaissements.

Sachant qu'un euro non investi dans l'entretien aujourd'hui peut engendrer plus de dix euros de dépenses dans les quelques années à venir*, les travaux qui seront entrepris auront également un impact non négligeable sur l'économie à moyen et long terme des territoires, tout en procurant de l'emploi pour leur réalisation.

Selon la Ligue de Défense des Conducteurs, cet investissement de bon sens apparait comme une initiative infiniment plus vertueuse pour la sécurité routière que le déploiement des radars ou la répression à outrance… car il bénéficie à tous.

*Source : Nextroad, leader français indépendant de l'ingénierie routière