2022 : Une nouvelle année de combats pour la Ligue de Défense des Conducteurs

Élection présidentielle, mobilisation sans relâche pour la fin de la sanction en cas d’excès de vitesse de moins de 5 km/h, lutte contre les ralentisseurs illégaux, demande de suspension des Zones à Faibles Émissions, auditions au ministère de l’Intérieur et à l’Assemblée nationale, etc. Toujours prêts à vous défendre, nous continuons ces combats en votre nom. Retour sur les temps forts de l’année, mois après mois.

2022 : La LDC écoutée par les candidats à l’élection présidentielle

Utilisée au quotidien par huit Français sur dix, l’automobile fait pourtant l’objet d’un dénigrement acharné depuis plusieurs années. Afin de sensibiliser les candidats à l’élection présidentielle aux interrogations, doutes et frustrations des 48 millions de titulaires du permis de conduire de notre pays concernant la politique automobile, notre association est allée à la rencontre de conducteurs pour qui la voiture demeure essentielle. Nous leur avons demandé leur avis sur la répression routière, l’état des routes, la formation à la conduite, la fiscalité ou encore la transition écologique. Leurs réponses, publiée dans notre manifeste « Sortir du dogme anti-voiture, sortir de l’échec de la sécurité routière », introduisent un vaste programme automobile que nous avons soumis à tous les candidats. Notre objectif était de redonner à la voiture, garante de la mobilité de l’immense majorité de la population, sa juste place dans notre société. Au moins, nous avons été écoutés.

2022 : 6 PV sur 10 pour des excès de vitesse inférieurs à 5 km/h, l’info choc qui légitime notre combat anti-radars

À la suggestion de la Ligue de Défense des Conducteurs, la sénatrice du Var Françoise Dumont avait demandé à connaître la part des dépassements de limitations de vitesse inférieurs à 5 km/h au ministre de l’Intérieur. Il aura fallu un an pour récupérer la réponse, obtenue au printemps 2022. Verdict : sur les 12,5 millions d’infractions constatées par des radars automatiques en 2020, 58 % concernent des "excès" de 1 à 5 km/h (sachant que dans 95 % des cas, ceux-ci sont inférieurs à 20 km/h ; les grands excès de vitesse, supérieurs ou égaux à 50 km/h et qui font les grands titres dans les médias, comptent quant à eux pour… 0,3 %). Cette info choc que nous avons récupérée via l’entremise du Sénat nous sert au quotidien pour réclamer Zéro sanction pour ces mini-dépassements, notamment dans le cadre d’une pétition remise au ministère de l’Intérieur, signée par 165 000 d’entre vous.

2022 : Nos vignettes « Non, je ne suis pas une voiture-radar ! » s’invitent sur vos pare-brise

L’État ne veut pas signaler ses voitures-radars privatisées, qui se faufilent dans la circulation, ni vu ni connu, pour piéger le moindre kilomètre-heure au-delà de la vitesse autorisée ? La Ligue de Défense des Conducteurs a proposé à ses sympathisants de riposter : faites savoir qu’eux ne sont pas là pour flasher leurs concitoyens. Collé sur la voiture, notre autocollant « Non, je ne suis pas une voiture-radar » permet à tous ceux qui l’ont acheté de les rassurer ! Un clin d’œil ironique qui permet de renforcer le sentiment d’appartenance à notre communauté de conducteurs qui refusent cette répression à tout crin. Savoir que nous ne sommes pas seuls, loin de là, ça c’est déjà une vraie victoire.

2022 : La LDC reçue au ministère de l’Intérieur

La Ligue de Défense des Conducteurs a été reçue le 11 octobre 2022 au cabinet du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Objectif : exiger qu'il n'y ait plus aucune sanction contre les mini-dépassements. Face à l'absence d'ouverture du ministère sur cette question, et la volonté affichée de maintenir le cap sur la répression de la vitesse par les radars, notre mobilisation doit se poursuivre !

2022 : La LDC auditionnée à l’Assemblée nationale sur les ZFE

Sacré casse-tête que la mise en place des Zones à faibles émissions ! Alors que la Ligue de Défense des Conducteurs ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur la mise en place de ce dispositif socialement explosif, notre association a été auditée le 14 septembre 2022 à l’Assemblée nationale. Les députés n’ont pas été déçus : nous leur avons bien confirmé qu’en l’état, ces fameuses ZFE allaient mettre notre pays en ébullition. Les résultats de nos diverses actions (notamment, notre pétition « Pour une suspension des ZFE », qui a déjà obtenu 210 000 signatures) se font sentir : de plus en plus de ZFE repoussent la mesure ou l’aménagent afin de moins affecter le quotidien des Français aux budgets les plus serrés, pour qui l’achat d’une voiture récente et tolérée dans ces larges zones est inenvisageable.

2022 : 80 km/h : la moitié des départements ont repassé tout ou partie de leur réseau à 90

Le 80 km/h ne fait certes plus la Une de l’actualité. Mais le débat est loin d’être clos. En effet, de très nombreux départements relèvent les uns après les autres la vitesse sur des centaines, des milliers de kilomètres de routes.  Puy-de-Dôme, Gers, Ardèche, Yonne… rejoignent peu à peu les rangs des départements pionniers, qui s’étaient très vite désolidarisés de cette mesure tombée sans concertation du ciel parisien, en 2018. Notre association se réjouit de voir ces dizaines de revenir à 90 km/h… malgré tous les efforts du gouvernement et de la Sécurité routière pour les en dissuader. De notre côté, il reste un seul mot d’ordre : le retrait intégral et définitif du 80 ! C’est pourquoi nous continuons à suivre de près et à soutenir tous les départements en réflexion pour revenir à 90, par exemple en leur donnant la parole, comme au président de l’Ardèche, qui nous a accordé un long et passionnant entretien à lire ici.

2022 : la LDC fait reculer le 110 sur autoroute

Notre association n’est pas là pour défendre les intérêts des concessionnaires d’autoroutes. En revanche, ceux des conducteurs, si. Or, au 110 sur autoroute, nous identifions trois problèmes majeurs les concernant directement. D’abord, la tentation justifiée de ne plus payer de péage pour rouler au ralenti, et tant pis si le réseau autoroutier est cinq fois plus sûr qu’ailleurs. La sécurité routière sera donc la grande perdante, puisqu’automobilistes et motards se retrancheront sur les routes secondaires, où les accidents sont beaucoup plus fréquents. Autre risque non négligeable, la somnolence au volant, première cause de mortalité sur autoroute, qui ne manquera d’être exacerbée à 110 km/h. Enfin, la menace planant sur les points de permis de conduire, qui s’envoleront encore plus vite à 110 qu’à 130. Juste pour rappel, huit des dix radars les plus flasheurs de France sont situés sur autoroute. Ne resterait plus qu’à installer des palanquées de cabines sur ce réseau pour toucher le jackpot ! Votre opposition au 110 est sans ambigüité : vous êtes 350 000 à avoir signé notre pétition « Non à l’abaissement de la vitesse sur autoroute ». Victoire, le gouvernement a renoncé… pour le moment. Restons vigilants !

2022 : Ralentisseurs illégaux : notre étude envoyée à toutes les collectivités locales

Deux ans après avoir noué un partenariat avec les associations Pour une mobilité sereine et durable et l’Automobile Club des Avocats, pour lutter contre les ralentisseurs illégaux la Ligue de Défense des Conducteurs a publié à l’été 2022 une étude intitulée « Ralentisseurs illégaux : + d’accidents, +d’impact sur l’environnement, + de carburant, +d’inconfort, +de bruit ». Laquelle dénonce, faits, chiffres et mesures à l’appui, toutes les nuisances liées à la construction de ces installations non conformes. Un guide pratique indispensable pour tous, citoyens et collectivités locales, mais aussi un outil dont nos associations se saisissent désormais pour leurs démarches de contestation légale… tandis que de nombreux élus locaux, à qui nous l’avons envoyée, rabotent leurs ralentisseurs hors normes ou même y renoncent, après l’avoir consultée.

2022 : Activ’Route : notre plate-forme de signalement de zones dangereuses toujours plus performante

S’il est des observateurs aguerris de l’état des routes, ce sont bien les usagers. Quel que soit le nombre de roues à leurs véhicules, tous sont confrontés au quotidien aux désagréments des nids-de-poule, routes dégradées, ralentisseurs trop hauts ou autres aménagements inadaptés. Les occasions d’abîmer sa voiture, son utilitaire, sa moto ou son vélo sont multiples. Mais aussi – c’est plus grave –, celles d’être impliqués dans un accident. L’une des priorités consiste donc à leur donner la parole. C’est ce que fait la Ligue de Défense des Conducteurs, avec sa plateforme communautaire Activ’Route (www.activroute.org), également disponible en appli téléchargeable gratuitement sur iOS et Android. Avec cette interface pratique et simple d’utilisation, l’association, que l’état des routes inquiète vivement car dans 30 % des accidents mortels, le facteur infrastructure est mentionné, invite les usagers à signaler les zones dangereuses sur leur trajet. Des signalements dont elle se charge aussitôt, afin de les faire parvenir au gestionnaire du tronçon de route concerné. Une tâche parfois compliquée, puisqu’il est nécessaire de déterminer s’il faut contacter une commune, un département, une direction interrégionale des routes… Puis, elle assure un suivi auprès des services compétents, et avertit ses « Activ’Routeurs » du traitement accordé à leurs signalements. En 2022, nous avons rédigé un mode d’emploi pour les usagers, mais aussi un flyer expliquant notre démarche aux collectivités locales : un succès, puisqu’elles sont de plus en plus nombreuses à la saluer !

2022 : L’État « réfléchit » à abandonner le retrait d’un point pour les mini-dépassements de vitesse

Suite à l’emballement médiatique suscité par l’information lâchée par le gouvernement au printemps 2022, répondant à une question de la Ligue de Défense des Conducteurs relayée par la sénatrice du Var Françoise Dumont – 58 % des excès de vitesse sont inférieurs à 5 km/h –, Gérald Darmanin avait évoqué la possibilité de ne plus retirer de point de permis pour ces infractions, hors agglomération. Un début de victoire, mais qui demeure insuffisante, selon notre association, qui a aussitôt lancé une pétition exigeant « Zéro sanction pour les mini-dépassements », remise au ministère de l’Intérieur à l’automne 2022. Les mois passent et nous ne voyons toujours rien venir, cependant, nous ne relâchons pas la pression pour que le sujet revienne sur le devant de la scène ! À suivre donc.

2022 : La LDC sponsor d’une assurance qui protège votre permis

Alors que la répression routière n'a jamais été aussi massive, avec 14,6 millions de points retirés en 2021, la Ligue de Défense des Conducteurs soutient le projet innovant "Ma Protection Permis de Conduire", qui propose d'assurer votre permis pour 5 euros par an. Un filet de sécurité pour tous les conducteurs responsables qui n'en peuvent plus de perdre des points ! Notre victoire, ici, c’est d’avoir aidé au développement d’un service à prix plancher qui vient vraiment au secours d’automobilistes et de motards dont le permis est menacé.

2022 : La LDC participe aux travaux de réflexion sur la ZFE de Bordeaux Métropole

Dans l’obligation légale de créer une Zone à Faibles Émissions (ZFE) au plus tard le 1er janvier 2025, les métropoles de plus de 150 000 habitants s’organisent. Celle de Bordeaux a invité la Ligue de Défense des Conducteurs à se joindre à son processus de mise en place. Notre association, très au fait de l’impact social de ces futures ZFE, ne pouvait refuser. Pour défendre votre mobilité individuelle au sein de cette ZFE, nous avons assisté aux trois réunions organisées tout au cours de l’année 2022. Notre présence à ces groupes de travail est en soi une victoire, qui montre que notre expertise sur le sujet est reconnue à l’échelle nationale.