Au lendemain des manifestations de motards pour des règles de bonne pratique et une reconnaissance officielle de la circulation interfile, la Ligue de Défense des Conducteurs rappelle qu'elle encourage les automobilistes à un partage efficace et sécurisé de la route. Elle déplore également que le vide juridique sur ce point soit l'occasion d'une répression excessive, s'appliquant souvent alors même que le dépassement interfile a été fait en respectant les règles de bon sens et de sécurité.
Dans les embouteillages, la circulation des deux-roues entre les files est une pratique courante. Il est indéniable que cela fluidifie la circulation et permet aux conducteurs de deux-roues de raccourcir leur temps de trajet, ce qui constitue un des attraits majeurs de ce mode de transport. Il est tout aussi indéniable que le nombre de victimes parmi les conducteurs de deux-roues est très élevé. Il faut donc que tous les usagers de la route se mettent d'accord sur des règles de bon sens, respectées par tous, pour partager la chaussée.
C'est l'esprit de l'article 2 de la Charte des conducteurs responsables, que la Ligue de Défense des Conducteurs invite le plus grand nombre d'automobilistes à signer et à respecter :
Art. 2 : Je ne suis pas seul sur la route. Je garde mes distances et vérifie très régulièrement dans mes rétroviseurs que je ne gêne personne ; je me décale largement pour laisser passer ou doubler les deux-roues.
La circulation entre les files dans les embouteillages est couramment pratiquée partout en Europe. Elle a même été légalisée en Autriche et aux Pays Bas ; elle est officiellement tolérée en Belgique.
En France, n'étant pas inscrite dans le Code de la Route, elle est régulièrement verbalisée et fait l’objet de campagnes de répression sévères, avec trois PV pour la même infraction : dépassement par la droite, non respect des distances de sécurité et changement de voie non motivé par un changement de direction…
La Ligue de Défense des Conducteurs déplore cette répression excessive. Elle observe, là encore, que le moindre écart par rapport au code de la route devient prétexte à sanction et PV, alors que la politique de sécurité routière a normalement pour objet de prévenir et sanctionner les comportements dangereux.
Communiqué de presse – 16 mars 2010
116, rue de Charenton
75012 Paris
Tél : 01 40 01 51 06