Pourquoi il ne faut pas baisser la limitation de vitesse sur route à 80 km/h

La Ligue de Défense des Conducteurs vous apporte les clefs pour comprendre en deux minutes pourquoi il ne faut pas baisser la limitation de vitesse à 80 km/h sur route.

Credit : Laurent Diebold

 

Pas d'impact sur la pollution

Les études menées par des organismes de surveillance de la qualité de l’air montrent que passer d’une vitesse de 90 à 80 km/h entraîne un rejet plus important de composés organiques volatils, et n’a qu’un impact minime sur les émissions d’oxyde d’azote.  Sans compter que plus on passe de temps sur la route, plus on pollue !

 

Chez nos voisins européens, on roule plus vite qu’en France et il y a moins de morts sur les routes

En 2012, le Danemark et l’Angleterre ont vu leur mortalité routière baisser à trois décès pour 100 000 habitants. Pourtant, le Danemark a augmenté les limitations de vitesse de 110 à 130 km/h sur son réseau autoroutier. Et au Royaume-Uni, on roule à 100 km/h (60 miles) sur le réseau secondaire.

En Allemagne, où on roule aussi  à 100 km/h sur le réseau secondaire, et sans limitation de vitesse sur une partie des autoroutes, le nombre de tués sur la route a été le même qu’en France en 2013, pour 20 % d’habitants en plus. D’autres pays réfléchissent à relever leur limitations de vitesse : c’est le cas actuellement au Luxembourg et en Suisse.

 

Il est faux de relier systématiquement vitesse et mortalité

Des études indépendantes montrent que la formule mathématique sur laquelle se base la Sécurité routière (1 % de vitesse en moins = 4 % de morts en moins) est fausse. Si elle était exacte, il suffirait d’ailleurs de réduire la vitesse de 25 km/h pour qu'il n'y ait plus aucun mort sur les routes de France…

La preuve : en 2012, la vitesse moyenne a augmenté en France. Et pourtant, le nombre de tués sur la route a diminué de presque 8%. C’était déjà le cas entre 1998 et 2002.

Pour vraiment diminuer le nombre de morts, l’Etat ferait mieux d’entretenir le réseau routier, d’autant plus qu’il rapporte 20 milliards d’euros de plus qu’il ne coûte.

 

Des risques en plus pour le conducteur

Si on abaisse la vitesse à 80 km/h, les voitures et les motos iront à la même vitesse que les camions, ce qui multiplie le risque de dépassements dangereux.

En multipliant encore une fois de plus le nombre de panneaux et les différences de limitations, on détourne l’attention du conducteur de la route. Et plus celui-ci roule lentement, plus les risques de somnolence ou d’utilisation du smartphone sont élevés.

 

Une perte de 39,5 milliards d’euros par an pour l’économie française

Diminution des distances moyennes parcourues, temps de livraison plus longs… selon les études de plusieurs économistes reconnus, le coût économique engendré par une baisse des limitations de vitesse s’élève à 39,5 milliards d’euros par an, soit presque deux points de PIB. Sans parler du renouvellement de tous les panneaux !

 

Les flashs des radars multipliés par quatre

La Ligue de Défense des Conducteurs a mené l’enquête sur les radars les plus lucratifs de France. Résultat : ceux qui flashent le plus sont majoritairement installés à des endroits où la vitesse a été abaissée. Lorsque que la limitation de vitesse est abaissée au niveau d’un radar, la rentabilité de celui-ci est multipliée jusqu’à quatre fois.

 

Une explosion des PV et des retraits de permis…et des chômeurs

Avec les limitations actuelles, plus de 34 500 PV pour excès de vitesse sont dressés chaque jour, et plus de 14 millions de points de permis sont retirés chaque année. Les conséquences sociales sont dramatiques : 90 000 personnes perdent déjà leur permis chaque année, et un sur trois perd son emploi par la suite.

Sur des routes truffées de radars-pièges, une baisse des limitations entraînera inéluctablement un doublement ou un triplement de ces chiffres.

 

A vous d’agir contre le 80 km/h, en partageant au maximum notre page Internet "Comprendre en deux minutes pourquoi il ne faut pas baisser la limitation de vitesse à 80 km/h sur route" avec vos amis, par e-mail, et sur les réseaux sociaux !