Déjà plus de 180 000 signatures pour notre pétition contre la prolifération des radars en ville !

Par l’article 10 du projet de loi 3DS, le gouvernement veut autoriser les collectivités territoriales à installer leurs propres radars. Alors qu’on en comptera déjà 4 700 en 2022 ! Ce projet est la promesse d’une prolifération inédite de ces dispositifs de contrôle de la vitesse. Pour nous, et pour vous aussi sûrement, c’est le jackpot assuré. Ce qui explique sûrement pourquoi notre pétition pour empêcher l’adoption de cet article 10 a déjà recueilli plus de 180 000 de vos signatures.

Les radars, l’idée fixe du gouvernement. Alors que l’objectif, pour 2022, est fixé à 4 700 dispositifs actifs de contrôle de la vitesse, l’article 10 du Projet de loi 3DS (pour Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), qui sera examiné lundi 6 décembre 2021 à l’Assemblée nationale, met encore un coup d’accélération à la politique de répression routière. Feu vert serait en effet donné aux collectivités territoriales, à commencer par les communes, pour acquérir des radars et les installer là où elles le souhaitent, avec l’alléchante perspective de récupérer une partie des recettes des PV. Une prérogative jusqu’à présent réservée à l’État. Selon la Ligue de Défense des Conducteurs, c’est la promesse d’une prolifération inédite des radars en ville ! Surtout dans le contexte l’adoption du 30 km/h dans de nombreuses municipalités : il sera d’autant plus aisé de « flasher » un excès de vitesse d’un ou deux km/h… Cette initiative nous apparait d’autant plus contre-productive, voire dangereuse, qu’elle constitue une nouvelle source de stress au volant : en ville, notre attention devrait être concentrée sur les autres usagers de la route, sur les piétons, sur les différents types de signalisation, plutôt que sur la crainte des radars

Courant septembre, notre association a donc lancé une pétition intitulée « Non à la prolifération des radars en ville », adressée à chaque président de groupes à l’Assemblée nationale. « Je m’oppose vigoureusement à ce projet scandaleux et vous demande de voter, avec les députés de votre groupe, contre cet article de loi », exigent en substance les 180 000 conducteurs signataires à ce jour (retrouvez notre pétition en cliquant ici). Sans doute faites-vous déjà partie de ce large groupe de citoyens révoltés !

« En novembre 2020, nous avions déjà lancé une première pétition, car une quinzaine de députés avaient déposé un amendement au projet de Loi globale sur le même sujet, se souvient Nathalie Troussard, secrétaire générale de notre association. Nous avions alors récolté près de 47 800 signatures. Aujourd’hui, je constate que nos sympathisants sont quatre fois plus motivés par cette seconde pétition contre l’article 10 de la loi 3DS. Pas question de laisser passer cette proposition qui nous semble, une fois de plus, bien davantage liée aux perspectives de recettes engendrées par des radars flashant à tout-va qu’à la sécurité routière ! D’autant que les modalités de partage de ces recettes entre l’État et les collectivités sont encore totalement floues, sans oublier que l’installation de ces radars n’est conditionnée à aucune obligation d’étude d’accidentalité sur les portions de route concernées. Sans mauvais jeu de mots, c’est la porte ouverte aux dérapages. »

Par cette pétition contre l’article 10 du projet de Loi 3DS, la Ligue de Défense des Conducteurs dénonce l’empressement de l’État à imaginer d’inédites sources de revenus par le biais des automobilistes, une nouvelle fois assimilés à des citoyens irresponsables, dont la capacité à respecter le code de la route se mesure en recourant uniquement à la répression routière. Notre association, qui vient de faire parvenir les registres contenant les 142 848 premières signatures de notre pétition aux présidents de groupe parlementaires de l’Assemblée nationale, afin de les sensibiliser à la mobilisation de nos sympathisants, constate que votre colère ne faiblit pas. En effet, la pétition continue, à un rythme qui s’accélère, de recevoir votre appui : notre compteur affiche désormais plus de 180 000 soutiens.

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