Sécurité routière : l’inefficacité des radars révélée au grand jour !

Alors que le Gouvernement actuel persiste dans sa politique de répression routière par les radars en allouant près de 200 millions d’euros au programme d’entretien et de déploiement des radars, la Ligue de Défense des Conducteurs démontre l’inefficacité criante des radars à réduire la mortalité routière. Et avec l’aide des conducteurs, l’association entend bien diffuser ses arguments choc pour lutter contre les radars.

 

 

Avec plus de 4 400 radars, la France possède déjà un arsenal répressif tentaculaire, composé de près d’une vingtaine de sortes de dispositifs de contrôle différents. Mais des données issues de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), apportent de nouvelles preuves de  l’inefficacité des radars en ce qui concerne l’amélioration de la sécurité des conducteurs sur les routes. Au lieu de vouloir à nouveau lui allouer un budget astronomique de près de 200 millions d’euros1, il serait donc temps que le Gouvernement mette au placard sa politique de sécurité routière du tout répressif et du tout radar pour se consacrer à de vraies solutions permettant de sauver des vies !

 

  1. Décembre 2018 : 60 % de radars hors service et une mortalité routière en baisse

Les chiffres de décembre 2018 avaient déjà démontré l’inefficacité des radars puisque ce mois-là, avec 60 % de radars hors service (selon le ministère de l’Intérieur), 292 décès sur les routes ont eu lieu, soit moins que les 311 décès de moyenne pour les mois de décembre 2015, 2016 et 20172.

 

  1. Moins de radars opérationnels = mortalité routière en baisse

Le taux de disponibilité des radars désigne le rapport entre le nombre d’équipements disponibles et le nombre d’équipements en service au total. Des données de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (tableau ci-dessous) permettent de constater que les années qui possèdent les taux de disponibilité des radars les plus bas correspondent à celles qui ont la mortalité routière la plus basse (cf. graphique).

Ainsi, les taux de disponibilité des radars des années 2013, 2018 et 20193 (respectivement 86,5 %, 88,9 % et 75 %) étaient inférieurs aux taux de disponibilité des radars pour les années 2014 à 2017 (compris entre 92 % et 93 %).

Pour autant, la moyenne mensuelle* de la mortalité des années 2013, 2018 et 2019 (269 morts), sur la période « janvier à septembre », est en moyenne inférieure de 11 morts par rapport à la même période pour les années 2014 à 2017 (280 morts).

Et le constat est également valable pour la moyenne mensuelle* de la mortalité des années 2013 et 2018 (272 morts). Sur la période « janvier à décembre », la mortalité routière est en moyenne inférieure de 15 morts par rapport à la même période pour les années 2014 à 2017 (287 morts).

 

En d’autres termes, moins les radars sont opérationnels, plus la mortalité routière est basse : de quoi démontrer, de manière flagrante, l'inutilité des radars !

 

* La moyenne mensuelle correspond au nombre total de tués sur une période donnée, divisé par le nombre de mois correspondant à cette période donnée. La moyenne mensuelle est utilisée spécifiquement car l’année 2019 étant en cours, le calcul portant sur la mortalité de l’année entière est donc impossible sans altération des données (données disponibles au 18/10/2019).

 

  1. Moins de radars pour moins de morts sur les routes

En Europe, la Suède possède 1 717 radars sur ses routes et le Danemark n’en a installé que 14 alors que la France a déjà déployé 4 428 radars sur son territoire. Malgré une politique de sécurité routière ultra répressive, la France compte un taux de mortalité sur les routes (48 morts par million d’habitants4) largement supérieur à la Suède (32 morts par million d’habitants) et au Danemark (30 morts par million d’habitants). Ces deux pays semblent opérer une politique de sécurité routière moins répressive en ce qui concerne le facteur vitesse, pour de bien meilleurs résultats : il serait temps, pour nos technocrates déconnectés des réalités de la route, d’ouvrir les yeux et d’adopter une politique de sécurité routière plus efficace et moins répressive !

 

Au vu de ces données, au lieu de taxer les conducteurs par n’importe quel moyen avec pour prétexte leur sécurité, le Gouvernement doit impérativement mettre un terme à sa politique de répression par les radars, qui a démontré son inefficacité, et recentrer la politique de sécurité routière sur des éléments permettant réellement d'assurer la sécurité des conducteurs comme l’entretien du réseau routier et la lutte contre les comportement dangereux (consommation de drogue / alcool, manque de vigilance, somnolence,…).

C’est ce que la Ligue de Défense des Conducteurs réclame avec sa pétition « Stop aux radars » : vous aussi, signez la au plus vite pour obtenir la fin de la répression par les radars !

 

 

1 CAS Contrôle de la circulation et du stationnement routiers, annexé au PLF pour 2020, octobre 2019.

2 Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière, La sécurité routière en France, Bilan de l’accidentalité de l’année 2018, 2019.

3 Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière, Bilan statistique 2018 des infractions au code de la route et au code des transports, 2019.

4 Commission Européenne, 2018 road safety statistics: what is behind the figures?, 2019.