100 millions d’euros pour l’achat de 400 radars : le budget de la répression explose !

Avis de dépenses massives pour la répression routière ! Une commande de 101 millions d’euros pour l’achat de 400 radars ultrasophistiqués vient d’être opérée dans la plus grande discrétion par le ministère de l’Intérieur. Un montant encore jamais vu pour l'achat de radars, 6 fois plus élevé que la totalité du budget annuel habituellement consacré à l'achat de nouvelles machines (17,2 millions d’euros en 2017) ! Et ce n'est qu'un début...

Le gouvernement vient de passer commande auprès de la société Morpho, filiale de Safran pour l’achat de 400 nouveaux radars, les " Mesta Fusion", pour un montant de plus de 100 millions d’euros. Cette nouvelle arme ultrasophistiquée va pouvoir surveiller et sanctionner 32 véhicules simultanément sur 8 voies de circulation.

Le premier radar testé actuellement dans l’Essonne ne contrôle pour l’instant que la vitesse et le franchissement des feux-rouges. À terme, ces machines pourront contrôler les interdictions de tourner à droite ou à gauche, les interdictions de dépasser, la circulation sur une voie interdite, le non-respect des distances de sécurité, le franchissement de ligne continue.

Et cet investissement répressif sans précédent n’est qu’une première étape puisque le contrat de fourniture et de maintenance des appareils est reconductible 9 fois de suite ! Les 687 radars de feux rouges et les 76 radars de passage à niveau que comptent les routes françaises en 2017 doivent ainsi bientôt laisser la place à ces machines sans pitié. De plus, ces nouveaux appareils, déplaçables, vont aussi équiper bon nombre des 6 000 cabines leurres que comptent installer les pouvoirs publics d’ici 2020, où 1 200 radars viendront alternativement se cacher dans certaines d'entre elles. « Ce radar "multi-tout" ne laissera plus aucune chance aux usagers de la route, il va faire complètement exploser le nombre de PV. La chasse aux conducteurs est ouverte ! » dénonce la Ligue de Défense des Conducteurs.

Malheureusement, si les budgets alloués à la répression explosent pour alimenter la tirelire de l’état,  les routes françaises, elles, continuent de se dégrader faute d’entretien. « Pour preuve, le montant astronomique de ce marché de 100 millions d’euros, c’est exactement la baisse, entre 2009 et 2015, du budget consacré à l’exploitation et à l’entretien du réseau routier par l’État. Tout un symbole des priorités du gouvernement...» conclut l’association.

 

Contact :

Ligue de Défense des Conducteurs

01.43.95.40.20                                     

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

http://www.liguedesconducteurs.org                                                     

http://www.activroute.org/