2/3 des radars qui flashent le plus sont situés sur des axes où la vitesse a été abaissée

La Ligue de Défense des Conducteurs a analysé la liste des 100 radars qui ont le plus flashé en 2014. Le constat est sans appel : 2/3 d’entre eux sont situés sur des axes ou la vitesse a été abaissée. Sur les 100 appareils les plus flasheurs, on en dénombre donc 66 sur ces portions de voies contre 52 l’année précédente, soit une hausse de 27 %.

CC BY-SA 3.0

2/3 des radars les plus flasheurs sont installés sur des routes où la vitesse a été abaissée. Ces résultats, qui apportent une nouvelle preuve de l’objectif de rentabilité des radars, sont le fruit d’une étude menée par la Ligue de Défense des Conducteurs. Cette étude fait suite à la publication par le magazine L’Express, du classement des 100 radars qui ont le plus flashé en 2014. L’année dernière, l’association avait ainsi comptabilisé dans ce top 100, 52 équipements sur des routes ayant connu une baisse de vitesse, contre 66 cette année. Avec une hausse de 27 % du nombre d’appareils, l’Etat renforce son objectif prioritaire : la rente financière.

En outre, sur les 66 radars situés sur des axes ayant connu une baisse de limitation de vitesse, 56 appareils sont sur des autoroutes, et dans une zone où la vitesse était auparavant limitée à 130 km/h. Or, avec seulement 7 % des accidents mortels, le réseau autoroutier est pourtant, et de loin, le réseau le moins accidentogène. Il concentre pourtant la majorité des équipements de contrôle. A contrario, le réseau secondaire est beaucoup moins couvert et ce malgré une très forte accidentalité.

En abaissant la vitesse, l'Etat piège les conducteurs qui croient rouler à la bonne vitesse. Quitte à piéger les représentants de l'Etat eux-mêmes, comme le préfet de la Seine-Saint-Denis, flashé sur une route de son département où la vitesse est passée de 90 à 70 km/h. Preuve que les conducteurs flashés ne sont pas tous de grands délinquants.

Parmi le top 100 des radars les plus flasheurs, pas moins de 4 d'entre eux sont ainsi situés sur le périphérique parisien.Et pour cause, la vitesse y a été abaissée à 70 km/h le 1er janvier 2014 contre 80 km/h auparavant. Abaisser la limitation de vitesse de 10 km/h permet ainsi d’augmenter le nombre de flashs journaliers de ces quatre radars de 11 %.

Au vu de la rentabilité des radars sur les voies ayant connu des baisses de limitation de vitesse, on comprend mieux l'empressement de l'Etat à vouloir mettre en œuvre un abaissement généralisé des limitations de vitesse, à commencer par le 80 km/h sur le réseau secondaire.

Pour consulter la liste complète des 66 radars, cliquer ici.