Privatisation des radars, abaissements de la vitesse : les candidats à la présidentielle prennent position

L’élection présidentielle 2017 donne une opportunité unique aux conducteurs d’interroger les candidats pour connaître leur position sur les grands enjeux de sécurité routière. La Ligue de Défense des Conducteurs a envoyé neuf questions identiques à l’ensemble des candidats sur la privatisation des radars embarqués, l’abaissement des vitesses, l’entretien des routes, la vidéo-verbalisation à distance ou encore la guerre déclarée depuis quelques mois au diesel. Voici leurs réponses.

La Ligue de Défense des Conducteurs a interrogé les candidats pour connaître leur position et leurs propositions sur les questions de sécurité routière et les excès de répression. « L’État doit construire une politique juste et efficace qui se fasse avec les conducteurs et non plus contre eux » réclame Pierre-Olivier Cavey, directeur des études et des campagnes de l’association.

Si les cinq candidats qui ont répondu font tous le même constat concernant le manque criant de budget consacré à l’entretien des routes et l’indispensable investissement dans les infrastructures, leurs divergences sont nombreuses. Alors que concernant les radars, Benoît Hamon estime que « leur efficacité a été prouvée à maintes reprises », Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen se prononcent eux, contre la privatisation des radars embarqués et la politique du tout répressif. Pour Nicolas Dupont-Aignan, « la politique du tout-répressif doit être abandonnée », et pour Marine Le Pen, « il faut poser un moratoire sur l’installation de tout nouveau radar ». Les deux candidats qui se positionnent contre la baisse des limitations de vitesse, s’opposent également à l’instauration de boîtes noires dans les véhicules.

À l’inverse, Benoît Hamon estime que les boîtes noires permettraient de réduire le nombre d’accidents et de morts. Philippe Poutou considère de son côté que tous les équipements doivent être obligatoirement intégrés aux véhicules. 

En outre, Benoît Hamon précise dans sa vision de la politique de sécurité routière qu' « il faut mieux prendre en considération l'état du réseau routier dans les [...] statistiques nationales qui ne prennent pas en compte aujourd'hui ces données liant accident et infrastructure ». Par ailleurs, si le candidat du Parti Socialiste veut sortir du diesel à l’horizon 2025, Nathalie Arthaud souhaite elle, ne pas pénaliser les ménages modestes sous couvert d’environnement : « je me refuse à appuyer ces mesures qui, au nom de l'écologie, frappent les plus modestes au portefeuille ». La candidate souhaite également renforcer la prévention des usagers de la route en mettant « tout en œuvre pour éduquer et sensibiliser les conducteurs ». 

Philippe Poutou, poursuit le même objectif sur la prévention : « concernant la prévention routière, nous pensons que cette dernière n’est pas assez développée et qu’elle devrait être une priorité dès le plus jeune âge ». Il précise également : « […] L’apprentissage de la conduite et du passage du permis devrait être pris en charge pendant la scolarité, par l’Education Nationale ou par un service public ».

-        Pour connaître la position des candidats nous ayant répondu

-        Pour consulter les neuf questions adressées aux candidats

 

Contact :

Ligue de Défense des Conducteurs

01.43.95.40.20                                    

Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

http://www.liguedesconducteurs.org                                                                              

http://www.activroute.org/